Quand on dit « parents toxiques », le pluriel est parfois abusif. Le plus souvent, un seul des deux parents est toxique.
C’est principalement pour se libérer de l’emprise de leur mère que les personnes viennent consulter un psy ou une coach.
Qu’est-ce qu’une mère toxique ? Comment agit-elle ? Est-elle forcément manipulatrice ? Culpabilisante ? Perverse narcissique ?
Dans tous les cas, une mère toxique empêche son enfant de se développer dans de bonnes conditions. Les conséquences sont multiples.
Comment faire pour se libérer d’une mère toxique et vivre sereinement ?
Les signes que votre mère est toxique
● Vous savez que votre mère est toxique quand la relation avec elle vous met en état de souffrance. Quand vous éprouvez la nécessité de vous « protéger ».
● Parmi les signes qu’elle est toxique…
– Négative, elle critique et juge sans arrêt, tout le monde, vous (vos comportements…), souligne vos défauts sans faire de compliments (ou rarement ou de façon narquoise).
– Ses reproches sont monnaie courante.
– Elle se dit souvent déçue – particulièrement par vous !
– Elle est dans l’hyper contrôle, voudrait que le monde tourne comme elle se le représente et, surtout, autour d’elle.
– Autre signe, elle est égocentrique et incapable (ou peu capable) d’empathie.
– Elle cherche à vous culpabiliser. Rien n’est de sa faute.
– Elle vous met en état de souffrance.
– C’est une personne qui montre une haute estime d’elle-même et ne se remet jamais en question. Ce sont les autres qui ont tort. Elle est toujours la Victime…
(Liste non exhaustive…)
● Toutes ces caractéristiques sont plus ou moins présentes et développées.
La fréquence, la régularité et la répétition de comportements toxiques sont le signe d’une mère toxique
Attention à faire la différence entre « être toxique », « avoir des comportements toxiques » ponctuels et vivre une « relation toxique »…
C’est la fréquence, la régularité, la systématisation et le cumul de plusieurs caractéristiques de toxicité qui donnent le caractère toxique à la personne ou à la relation.
Exemple de comportement de mère toxique
● Vous trouvez que votre mère est intrusive : elle veut savoir ce que vous faites, se mêle de vos affaires, donne son opinion sur vos actes, vos relations… pour qualifier ce comportement de toxique, tout dépend :
– de la manière dont elle le fait et si vous lui avez donné l’habitude de lui demander son avis ;
– de votre communication ensemble : si vous échangez régulièrement et sereinement avec elle sur tous ces sujets et qu’à certains moments vous pouvez lui dire sans qu’elle surréagisse « je préfère ne pas en parler »… pas de problème !
– du respect réciproque de votre intimité respective : où placez-vous la limite ? Etes-vous capable de vous dire « non » sans que cela soit interprété comme un manque d’amour ? Cela vous arrive-t-il souvent ?
● Si elle respecte les lignes rouges que vous fixez sans faire de reproches… c’est ok !
Votre mère est-elle une perverse narcissique ?
Je recommande de ne pas employer cette expression à la mode.
Pour résumer :
– Nous ne sommes pas psychiatre pour poser un diagnostic clinique sur une altération du comportement ou de la personnalité.
– Cela n’aide en rien à la résolution du problème de la toxicité parentale ou maternelle.
– Mieux vaut identifier et lister les comportements qui vous font souffrir. Apprendre à vous en protéger… Les mots négatifs conduisent à des attitudes négatives ; les mots positifs à des comportements positifs.
Comment reconnaître une mère manipulatrice
La manipulation est une forme active de toxicité
● La personne dominante tente de faire agir l’Autre dans le sens qu’elle souhaite. Elle n’exprime pas de demande claire pour ne pas dévoiler son objectif, qui est généralement de voir ses propres besoins ou désirs assouvis, sans se préoccuper de ceux de l’Autre.
● Peu lui importe qu’elle utilise son enfant pour parvenir à ses fins (celui-ci est considéré comme une courroie de transmission, pas comme un sujet doté de volonté propre et de libre-arbitre).
C’est malheureusement le cas de nombreuses mères séparées qui utilisent l’enfant pour faire pression sur le père.
Egalement des grands-mères qui utilisent l’amour de leurs petits-enfants pour blesser les parents…
Dans tous les cas, les enfants sont directement victimes et leur équilibre psychique s’en trouve altéré et le restera.
● Pour qu’il y ait manipulation, il faut qu’il y ait au moins 2 personnes en présence : en acceptant de faire ou de dire ce que lui demande sa mère, l’enfant participe à ce jeu psychologique, le plus souvent inconsciemment, surtout quand il est jeune.
Devenu adulte, il peut devenir conscient du phénomène et vouloir se libérer de cette emprise.
Les signes d’une mère toxique manipulatrice
● Votre mère présente-t-elle quelques-uns des signes suivants ?
– Incapable de poser des limites : permissive ou au contraire trop sévère, elle pose beaucoup d’interdits, ne fait pas confiance.
– Jalouse, envieuse.
– Veut avoir raison, jusqu’à se réjouir de vos malheurs si elle les avait prédits « je te l’avais bien dit ! »…
– Se pose en victime pour qu’on la plaigne.
– Déforme la réalité pour tenter d’obtenir ce qu’elle désire (elle exagère ses ressentis).
– Souffle le chaud et le froid sur la relation : les enfants sont incertains, ils craignent ses réactions, ses réflexions. Ce qui entraîne chez eux peurs et culpabilisation.
– Hyper-exigeante, elle n’est jamais satisfaite, ne sait pas dire merci. Son temps de conjugaison préféré est le conditionnel « j’aurais préféré » ; « il aurait fallu » ; et surtout… « TU aurais pu… dû… ».
– Elle donne surtout pour qu’on lui soit redevable : « avec tout ce que j’ai fait pour toi !… » ; « je t’ai donné… tu me dois… » ; « je me suis sacrifiée pour toi… » ; « si j’avais su, je n’aurais pas donné… »…
-Elle compare : ses enfants entre eux ou avec ceux des autres, qui sont ou font toujours mieux…
–Assène de fausses croyances, généralement rabaissantes « tu es nul », « tu as toujours été pénible », « ton père t’a abandonné », « tu ne réussiras jamais »… Les quantificateurs universels (« jamais », « toujours ») sont volontiers utilisés dans le but d’amplifier les phénomènes (de sa victimisation … et de la culpabilisation de l’enfant).
–Instable émotionnellement (colère, cris, violence, impulsivité, angoisses ; elle a toujours mal quelque part…), elle terrorise son enfant (jeune) et le fait culpabiliser lorsqu’il devient adulte.
● Vous venez de découvrir que votre mère est toxique et manipulatrice ? ☹
● Réjouissez-vous : c’est la première étape pour s’en libérer 😊
Une mère toxique manipulatrice empêche son enfant de se développer normalement
Pour se construire, l’enfant a besoin du regard aimant de ses parents
● Un parent « normal » donne l’amour et l’empathie nécessaires à son enfant : celui-ci se sent en sécurité. La théorie de l’attachement parle d’amour inconditionnel. C’est dans cette sécurité que l’enfant peut explorer le monde sans peur. Cette sécurité ontologique le fait gagner en autonomie, il finit par voler de ses propres ailes à l’âge adulte.
Ça devrait être le but de toute éducation.
● Une mère toxique empêche ce processus de deux façons diamétralement opposées. Schématiquement :
– soit en (sur)protégeant l’enfant – en fait elle l’étouffe de peur qu’il lui échappe – elle l’empêche de développer son individualité ;
– soit en négligeant les besoins fondamentaux de l’enfant (dont l’amour inconditionnel), pensant qu’il se débrouillera tout seul (mère absente, abandonnante, ne prodiguant pas les soins nécessaires).
Dans les deux cas elle coupe les ailes du futur adulte (qui a ensuite parfois du mal à identifier l’origine de ses problèmes affectifs…).
● Le jeune enfant n’a pas conscience de cette toxicité car sa mère, ses parents, sa famille représentent son cadre de référence, son modèle. Raison pour laquelle les enfants maltraités aiment et protègent leurs parents : pour eux, amour égale mauvais traitements…
(Nous ne parlons ici que de maltraitance psychologique, il est bien évident que la maltraitance physique est un marqueur majeur de toxicité parentale.)
Les mauvais traitements d’une mère toxique manipulatrice ont des conséquences multiples
Le futur adulte peut développer les caractéristiques suivantes.
● Estime de soi dégradée : l’enfant se construit dans le regard de ses parents. Si l’image renvoyée est négative, il va développer fragilité narcissique et manque de confiance en soi.
● Peurs, angoisses, anxiété liées à la perte de la surprotection maternelle originelle (la mère leur disait toujours de « faire attention », de ne pas prendre de risques, elle les couvait trop…).
● Altérations relationnelles : dans sa recherche éperdue d’amour et de considération, l’enfant-adulte pourra se laisser berner par la vanité de beaux discours. Il pourra aussi se considérer comme « trop nul » pour mériter de la considération.
● Tristesse, dépression… L’enfant-adulte a intégré le pessimisme du parent toxique.
● Sentiment d’insécurité, de culpabilité… Il a peur de ne pas être à sa place, il craint toujours de décevoir…
● Dépendances variées (affective, addictive…). A l’inverse, impossibilité de s’engager par peur de se retrouver de nouveau sous emprise…
● Risque de tomber sur des partenaires ou des amis toxiques, pervers ou manipulateurs (par répétition du type de lien d’attachement).
● Risque de répéter ces comportements avec ses propres enfants. Peur que ses propres enfants deviennent à leur tour les victimes de ces parents (devenus grands-parents) : c’est à ce jour la peur principale qui déclenche chez moi la consultation en coaching…
● Etc.
Comment faire pour se libérer d’une mère toxique manipulatrice
Deux grandes pistes pour guérir d’une mère toxique manipulatrice : l’une « externe » et l’autre « interne ».
Les tuteurs de résilience
● Boris Cyrulnik est l’inventeur de la notion de résilience, qu’il définit ainsi : « reprendre un nouveau développement après une agonie psychique ».
Les personnes traumatisées trouvent sur leur chemin de vie des personnes qui leur tendent la main et les aident à se relever. Parce qu’elles leur font confiance et qu’elles ont besoin d’exprimer ce qu’elles ont vécu, elles leur partagent le récit du traumatisme
● Les personnes qui portent un regard positif sur l’enfant maltraité ou malaimé, reconnaissent sa valeur et l’aident à se relever sont des tuteurs de résilience. Ce sont d’autres adultes, qui viennent de l’environnement culturel, social, sportif (l’école, certains professeurs, les amis…) ou même de la famille élargie (des oncles et tantes, des grands-parents…).
● Ces « bonnes personnes » vont contribuer à rehausser l’estime de soi, donner de la considération, restaurer une image positive, en dispensant un amour vrai.
Ce que VOUS pouvez faire pour vous libérer d’une mère toxique…
1 – Identifier la toxicité de la relation. Posez des mots dessus, faites un diagnostic.
2 – Prendre de la distance avec cette mère – peu importe comment (bien réfléchir cependant avant de prendre la décision de couper les ponts…).
3 – ACCEPTER. C’est ce qui va vous permettre de vous détacher progressivement de la souffrance que vous ressentez.
Vous ne pourrez pas changer cette mère (peu importe ce que vous ferez, ça ne sera jamais assez bien pour elle). Il n’y a que votre ressenti que vous puissiez changer, et vos actes. Pour parvenir à cet état d’acceptation, une aide psychologique est vivement recommandée…
En acceptant, vous boosterez automatiquement l’estime de soi. Car vous n’êtes pas coupable du (mal)amour de votre mère. Vous êtes responsable de ce que vous faites de ce malamour !
4 – Faire un travail sur soi pour mieux se connaître et apprendre à s’aimer.
Exercice 1 – Identifier et lister ses propres ressources
Faites-vous aider par des vos amis ou des personnes de votre entourage aimant. Demandez-leur de vous écrire vos 5 principales qualités. Cela s’effectue dans le cadre d’un travail d’analyse personnelle ou en accompagnement, avec un psy ou une coach, par exemple.
Exercice 2 – Repérer, écrire, lister…
● Livrez-vous à ce repérage… Complétez les cases vides…
Ce que dit ma mère (mensonges, croyances limitantes) | Ce que je suis réellement (vérité) | Ce que je fais/j’ai réussi concrètement (vérité) | Comment je me libère de ses paroles |
● De manière plus générale, et si vous aimez ça écrivez (ou dessinez) pour vous libérer. Veillez à la communication de vos écrits : gardez-les pour vous dans un premier temps… faites-vous aider si vous avez l’intention de les partager : les mots ont trop d’importance pour être « balancés » à la légère, vous le savez mieux que personne !
Je vous aide aussi pour la communication 😊
Exercice 3 – Le plus facile : félicitez-vous !
- Quand vous avez atteint un objectif ou accompli une action qui vous a demandé du courage, marquez votre victoire en vous accordant un petit plaisir.
- Acceptez humblement les compliments que l’on vous fait. Dites simplement « merci ! ». Cela vous aide à transformer en positif l’image négative transmise par votre mère.
Les autres questions concernant les mères toxiques
Un prochain article sera consacré aux autres questions que vous vous posez sur les mères toxiques. Il répondra à des questionnements comme :
- Pourquoi certaines mères deviennent-elles toxiques ?
- Pourquoi les mères sont-elles généralement plus toxiques avec leur(s) fille(s) qu’avec leur(s) fils ?
- Qu’est-ce qu’une mère castratrice ?
- Est-on obligé.e d’aimer une mère toxique ?
- Peut-on pardonner à une mère toxique et, de façon plus générale, à des parents toxiques ?
En forme de conclusion…
Il convient de rappeler que, le plus souvent, les pères et les mères font du mieux qu’ils peuvent avec leurs enfants. 😊♥
Sans « excuser » les mères toxiques, écoutons leurs motivations…
- Les mères croient agir pour le bien de l’enfant parce qu’elles le portent en haute estime. Quand elles disent : « tu pourrais mieux faire… ceci… cela » ; « tu ne fais pas d’efforts… » ou « tu as encore grossi »… c’est qu’elles veulent le voir progresser.
- Elles n’ont simplement pas les bonnes clés pour communiquer.
- Ces mères n’ont pas fait le deuil de leur enfant idéal… comme vous n’avez pas fait le vôtre d’une mère idéale !
- Elles peuvent projeter ce qu’elles ont vécu et partager leurs angoisses, sans avoir conscience que ce n’est pas sécurisant pour leur enfant.
- Plus les années passent, plus les croyances et les habitudes sont enkystées : nos parents sont, par définition, encore moins capables de changer que nous…
- Ces mères-là se trouvent assez parfaites. Elles sont convaincues d’être dans leur « bon droit » ! Vous seul.e pouvez contrôler vos comportements, vos paroles.
Vous souhaitez vous libérer d’une mère toxique
Une fois que vous êtes devenu.e conscient de ce phénomène que vous vivez depuis des dizaines d’années, vos objectifs sont les suivants :
- (re)trouver de la sérénité ;
- gagner l’estime de soi ;
- ne plus culpabiliser, ne plus vous sentir « obligé.e » ;
- vous sentir complètement libre ;
- construire VOTRE vie, indépendante et heureuse, en complète autonomie…
Comment faire pour vous libérer en quelques points
- Commencer par détecter pour comprendre et déjouer les manipulations.
- Devenir conscient qu’il n’est PAS NORMAL d’être (mal)traité et de se faire culpabiliser.
- S’éloigner (peu importent la façon et la distance) pour se protéger (au moins un peu dans un premier temps).
- Apprendre à dire NON tranquillement, sans vous justifier.
- Accepter la réalité : non, définitivement NON, vous ne changerez pas cette mère psychiquement déficiente.
- Accepter votre mère telle qu’elle est, en gardant la juste distance (à chacun la sienne), et en fixant vos limites ;
- Votre colère, vos tentatives d’explication, de justification ne font qu’entretenir votre propre stress. N’espérez plus corriger votre mère : cessez de vous disputer avec elle.
- 3e acceptation : vous n’êtes pas obligé.e de l’aimer (j’y reviendrai dans un prochain article).
- Ecrire peut aider (à vous décharger). Gardez vos écrits dans un premier temps. (Je propose des protocoles pour écrire et communiquer « juste »).
- Avant de couper les ponts (c’est peut-être nécessaire mais…), bien réfléchir et préparer la rupture, en s’assurant d’une bonne communication : avec elle, avec le reste de la famille, les amis, les enfants… cette phase est délicate et se faire accompagner est recommandé pour assurer sa tranquillité…
- Être conscient qu’il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir : on ne se libère pas de décennies d’emprise sans aide.
Seul.e un.e spécialiste professionnelle de l’accompagnement peut vous aider : vous voulez clarifier vos besoins, prendre les bonnes décisions et communiquer de façon ajustée pour vous libérer RAPIDEMENT (3 mois environ) d’une mère toxique ! Contactez-moi !
J’ai 68 ans et toujours sous l’emprise de ma mère de 97 ans. Sans raconter toute ma vie, je sais que j’ai besoin d’aide.
Bonjour Hélène, Je ne peux que vous encourager à prendre contact avec moi 🙂 Je vous aiderai à surmonter vos peurs, bien à vous, Anne
Bonjour je suis victime depuis l’adolescence d’une mère toxique. Elle surveillait mes comptes bancaires parlait mal de moi et me rabaissait était infecte avec mon premier mari et père de mes enfants er est abjecte avec mon deuxième mari.quelle insulte et n’hésite pas à nous rabaisser avec le premier ! Mais pire que tout monte mes enfants contre mon mari actuel en leur disant qu’il m’a pris tout l’argent qu’elle m’a soi disant donne ! Alors qu’il travaille et m’aide beaucoup.financierement elle le traite de cloche et de vaurien. Mon fils de 18 ans est très remonte contre lui j’ai très peur d’un conflit qui viré au drame que faire svp.aidez moi ! Merci ❤️
Chère Sylvie,
Tout d’abord, un petit conseil : veillez à ne pas publier tant d’informations qui relèvent de la sphère intime, car ainsi vous vous exposez, ainsi que vos enfants.
Ensuite, vous comprendrez aisément que l’aide ne peut s’effectuer par message… franchissez le pas et prenez contact directement.
C’est en parlant avec un.e professionnel.le que vous pourrez progresser.
Prenez soin de vous.
Bonjour,la mienne a 88 ans.. comment répondre à ses « attaques » sans s énerver,sans entrer dans le conflit( sans fin parce qu elle ne reconnaîtra jamais ses torts et argumentera sans fin)car c est moi qui finirait épuisée ….je ne peux lui dire tout ce que j ai sur le cœur car elle est maintenant trop àgée et je la tuerais….il aura fallu que je le fasse quand j étais plus jeune : maintenant c est trop tard: avec l âge cela empire
Merci de m aider ( j ai 58 ans )
Chère Mome,
Il n’est JAMAIS TROP TARD, je connais des clientes qui ont commencé leur travail d’estime de soi à plus de 65 ans. Tout en restant bienveillantes dans leur communication. Partir avec des idées reçues sur la (non)-faisabilité, c’est une façon de continuer à se victimiser. On n’est pas coupable de ce que nos parents nous ont fait vivre lorsque nous étions dépendants d’eux, en revanche, nous sommes responsables de ce que nous en faisons une fois adulte, a fortiori lorsque nous avons conscience du mal qu’ils nous ont fait… et que nous continuons à nous faire. Acceptez de se faire aider, c’est la 2e étape (après la prise de conscience). Courage !
Bonjour,
J’ ai eu une enfance et adolescence affreuses qui seraient trop longues à expliquer… ma mère qui est décédée depuis qq années m’ a abandonné puis repris , battu, brûlé avec des cigarettes, rabaissé publiquement, insulté, rejeté… j’ ai été placé en foyer de l’ enfance, j’ ai bcp souffert d être séparé de cette famille ( incompréhensible vu le mal que ma mère me faisait… ) je l ai revu adulte à l age de 19 ans, j ai essayé de me rapprocher d elle mais ne pouvant plus me battre elle m a manipulé et j ai accepté , me disant qu elle avait souffert elle même j ai tenté de lui trouver toutes les excuses , j ai souvent culpabilisé… aujourd’hui, elle est décédée et toute cette colère m explose au visage… je lui en veux d avoir flingué ma vie, je tente de faire face en enfilant des masques comme elle me l à si bien appris, mais ce n est pas moi, je vais mal , m isole, ai des attaques de panique, je suis une horreur à vivre… c est vraiment terrible d être brisé par ses parents…
Bonjour Pascal,
Il est toujours possible de s’en sortir. Des facteurs de résilience existent. Le chemin prend de l’énergie, mais elle est toujours mieux utilisée à les chercher qu’à persévérer dans sa plainte : vous ne changerez jamais le passé, mais vous avez tout pouvoir sur l’avenir !
Je vous conseille de consulter : à votre point de souffrance, seul.es des professionnel.les pourront vous aider 😊
Je me sens interpellée par ces mots. Dans la trentaine, seule, jamais été en couple, je me rends compte de l’emprise de ma mère, son mépris et son incapacité à me voir comme un humain à part entière. Malgré ma réussite professionnelle, je manque d’estime de soi et de confiance.
Bonjour Nicole,
Il est toujours temps de décider de prendre soin de soi. Ca commence par le prise de conscience : bravo, vous avez franchi la première étape ! Reste le chemin vers la confiance en soi, aboutissement d’une estime de soi solide, un.e psy ou un.e coach peuvent vous y aider. Faites-vous confiance en acceptant de vous faire aider 🙂
J’ai une mère toxique la dernière méchanceté en date c’est de monter ma fille contre moi et j’en passe,je lui présente une copine elle m’a sali auprès de celle-ci,elle a eu la tuberculose et elle m’a déposée à l’âge de 2 ans chez ma grand mère maternelle,elle venait nme voir je n’ai pas le souvenir d’une mère aimante,gentille maternelle
Moi je suis maternelle ma mère a essayée d’apprivoiser ma fille,mais ça n’a pas fonctionné,elle a vite le comportement de celle-ci
C’est trop long à expliquer par écrit cordialement Christine
De quoi avez-vous besoin, Christine ? C’est en formulant ses besoins que l’on noue une relation saine. Si nos besoins ne sont pas satisfaits, le dire est important -afin que l’Autre n’interprète pas nos actes de façon fausse. C’est après cet échange exprimé et réciproque de besoins que l’on peut agir de manière adaptée. Courage pour la suite !
C’est fou comme je vois ma mère dans votre article. Elle me dénigre et mon frère, qui est un sorte de Bébé à sa maman est parfait (Lui-même semble le croire). Mon grand plaisir sera de prendre prochainement un appartement avec mon fils et ne plus jamais les voir! C’est in fine mon frère qui ce retrouvera seul car il n’a de relation sociale que sa mère… Tans pis pour lui!
Cher inconnu de passage 😉,
Un peu de jalousie envers votre frère ? Un sentiment d’injustice ?… très compréhensible…
Cependant, comme vous l’écrivez très bien, au bout du compte, c’est vous qui êtes devenu adulte. Reste à pacifier la relation familiale, peut-être aussi pour votre fils ? Courage !
Mais qu’est-ce qu’ON a fait quand ON t’a voulue, toi !!!
Ma mère intègre systématiquement à ses « réprimandes » mon père qui ne bronche pas étant lui-même sous son joug…
Oui Chris, souvent les maris de ces mères-là sont « absents » parce que ce sont eux qui vivent H24 avec elles. Ils vivraient l’enfer du harcèlement et des reproches s’ils prenaient parti pour leur enfant. Je sais, c’est triste mais c’est ainsi…
Cependant je vois une bonne nouvelle dans votre court message, moi ce n’est pas le « ON » que j’écrirais en capitales, mais le verbe « vouloir », « … on t’a VOULUE » :vous êtes une enfant désirée, c’est super !
Quant à la question « qu’est-ce qu’on a fait… ? » et bien ils ont bien fait, vous leur avez donné la chance d’être parents, ils n’ont pas saisi que c’est à eux de grandir en même temps que leur enfant, et qu’ils auraient dû faire leur deuil de l’enfant idéal comme vous l’avez fait des parents idéals 😉
Continuez votre vie sans vous culpabiliser, ce n’est pas votre faute ! C’est juste de votre responsablité d’adulte de faire quelque chose de cette relation qui vous laisse enfin tranquille ! Faites-vous aider si besoin.
bonjour je ne sais pas si je peux considérer ma mère comme toxique mais elle a un impact étouffant sur ma vie depuis que je suis toute petite ma mère se dit fusionnel avec moi or plus les années passent moins j’ai envie d’avoir cette fusion avec elle j’ai le besoin de faire ma vie j’ai mes enfants j’ai mon compagnon mais quoi que nous fassions nous devons obligatoirement l’emmener avec nous nous pouvons rien faire en famille si elle n’est pas là sinon c’est la crise quand je suis avec elle et mes enfants j’ai l’impression de ne pas avoir le contrôle sur mes enfants avec mon conjoint nous souhaitons déménager bien évidemment elle ne veut pas car elle trouve que c’est trop loin d’elle et bien évidemment j’ai dû me résigner à déménager car elle a réussi à me culpabiliser mais alors d’aujourd’hui c’est moi qui en souffre car vivre ici m’insupporte de plus en plus ce qui fait que je deviens mauvaise avec elle et les gens extérieurs je ne sais plus quoi faire et mon manque énorme de confiance en moi et d’estime de moi fait que je ne dis rien.
Chère Noëlle,
De quoi avez-vous besoin pour vous sentir sereine, sans vous sentir coupable et libre vis-à-vis de votre mère ? peut-être bien de cette confiance en soi, dont vous dites qu’elle vous manque. Alors il est temps d’y travailler. On peut l’augmenter à tout âge, il existe des méthodes pour ça. Vous n’allez tout de même pas vous gâcher les années qui restent à vivre à votre mère à vous rendre malheureuse ?! on peut dire en restant calme, ensuite il faut agir selon ses paroles… un.e professionnel.le de l’accompagnement peut vous y aider 😊
Merci pour cet article !
Des amis et même des personnes moins proches m’ont tous dit que ma mère était une personne toxique.
En fait je pense le savoir depuis l’adolescence mais n’arrive pas à l’accepter.
J’ai bientôt 40 ans et cela devient de plus en plus insupportable pour moi.
Je ne peux rien dire avec douceur ou « colère », elle se victimise et je deviens la fille ingrate…
Elle n’est pas comme ça avec mes frères, dont un qui m’a littéralement pourrie la vie (il est encore plus toxique et j’ai coupé les ponts avec lui mais ma mère ne fait que me parler de lui…)
Bref, j’ai l’impression que je n’arriverai jamais à m’en sortir car loin d’elle j’avance mais couper les ponts je trouve cela compliqué (je vois une psy et on fait de l’emdr, je lui en parle sans rentrer dans les détails ma mère me sort que c’est n’importe quoi que j’en ai pas besoin car je ne suis pas une traumatisée…) bref rien n’est jamais assez bien…et j’essaie de garder mon calme face à ses attaques (car quand je réagis pas elle insiste jusqu’à ce que j’explose…)
J’espère réussir à m’en sortir et surtout être vraiment plus zen face à toutes ses attaques (oui je prends chaque pique pour des attaques…)
Bonjour Marie, Je n’aurais qu’un conseil pour vous : faites-vous aider pour trouver la bonne distance + une communication adaptée, et ainsi augmenter votre assertivité face à votre mère et votre bonne santé psychique. Vous n’êtes pas obligée de vous contraindre à fréquenter assidûment une personne qui vous fait aussi peu de bien 😊
Bonsoir.
Mon dieu… je me rends compte qu à 56 ans he ne suis pas anormal.
Me mère me reproche aujourd’hui ma distance physique (1000 km), me dit que je devrais être pres d eux pour leur vieillesse, les aider. Elle n à aucune confiance en mes avis, critique mon boulot, mes passions, mes amis… en bref, tout ce qui ne va pas dans son sens à elle.
Je me sens mauvais fils, je passe depuis 36 ans toutes mes vacances chez eux laissant mon conjoint seul chaque année à Noël, aux vacances d été… je leur ai expliqué mon homosexualité qu ils n’ ont pas comprise.
J ai voulu vivre ma vie mais je le paye dans ses propos… je ne suis pas la alors qu elle a » besoin” de moi…j aurais aimé qu elle ait « envie »..
Mon’oere est en fin de vie et je ne peux pas couper les ponts. Nos querelles sont vives des que l on se voit, j en devient colère….
Cher Fred,
Il est encore temps de faire autrement. Je vous conseillerais de vous faire aider afin de prendre les bonnes décisions et vous donner la chance de poursuivre votre vie affective dans de meilleures conditions.
L’énergie (négative) que vous dépensez dans ces relations familiales serait probablement plus utile si vous la réserviez à des projets et des relations positives, non ? 😊
Mais quel soulagement ! J’ai 50 ans cette année. J’ai encaissé sans vraiment mettre le mot sur ce que je vivais. Je ne voulais pas voir certainement.
Elle m a dit que j’etais un accident si souvent. Je n’ai pas souvenir de tendresse, d estime, d’avoir été rassurée.
Je devais être utile, mes copines etaient mieux que moi. Elle me faisait faire des permanentes ds mes cheveux parceque j’etais « moche ». Humiliation, jamais soutenue ni protégée, je n avais pas droit a l intimité. Chantage. Oufty, y a tellement de choses qui remontent aujourd’hui !
C’est il y a 2 jours, que j’ai vraiment conscientisée son comportement toxique, quand avec mechanceté elle m’a dit : »t’es moche, t’es moche, t’es moche, … »
J’ai alors compris que non, une maman ne dit pas ça a sa fille, juste parceque je m’assume avec mes cheveux gris par exemple. Ce n’est pas entendable.
Et je lui dis MERCI, parceque j ai compris, parceque tout mon mal-être prenait sens.
Je ne me suis jamais sentie aimée, il m a toujours manqué quelqu’un, manque de confiance en moi, jamais je me suis sentie a ma place, maladie autoimmune, pelade, diabete, …deprime..
J ai fait bp de developpement personnel pour finir par m aimer, depuis peu…
Mais merci. Parceque j ai fait tout l inverse avec mes enfants. J ai du faire des erreurs aussi, mais pas celles ci…
Je me sens bete de n avoir pas reagi avant. Tout s est construit sur du mensonge. L esprit de famille 🤣.
Elle habite a 500 m de chez moi. Je ne sais pas comment faire pour rompre tout ca, toutes les croyances, sans impacter ce qui s est construit de positif. Ca me revient : quand je disais que je voulais manger equilibré, elle me proposait des gâteaux, qd je voulais arreter de fumer, mr proposait des cigarettes.
J’ ai pris rdv chez une psy, sur liste d attente.
Encore merci de valider ce fonctionnement toxique. Je me sens libérée !!
Quel courage vous avez, Séverine !j’espère que la psy vous aide réellement 👍
Non, vous n’êtes pas « bête » de n’avoir pas réagi avant, vous n’étiez tout simplement pas prête. Chacun suit son chemin à son rythme et selon les circonstances de sa vie 😊
Petite précision, les articles de ce blog ne « valident pas ce fonctionnement toxique » 😣, ils expliquent/décortiquent/analysent/décrivent ce fonctionnement pour en faire prendre conscience et déculpabiliser ceux et celles qui en souffrent , en aucun cas pour le « valider » 😅🥰
Comme cela fait du bien de se sentir moins seule dans ce cas🙏🏻.
52 ans et bien réaliste du problème, donc j’ai mis un trait sur ma mère et mon père il l’a voulu donc il se débrouille avec elle c’est son choix. Conciliante jusqu’au 18ans de mon fils maintenant c’est un homme il comprend donc hué m’occupe de mes hommes ( fils et mari)!
Il faut vivre pour nous 💝
Bravo moumoune ! Tant que vous vivez bien avec cette distance, c’est bon pour vous. Bonne continuation !